dimanche 11 novembre 2007

COLLECTIF "STALKER"

Nous nous sommes intéressé aux méthodes que le collectif Stalker utilise pour relire la ville contemporaine, les rapports de leur travail à la mémoire, les parcours, le ludique et le hasard.




STALKER

Stalker est un collectif né à Rome en 1990. Les membres ne sont pas fixes. Il est composé d'artistes, architectes, urbanistes et chercheurs en sciences humaines qui interroge la réalité urbaine et les pratiques qui s'y développent, notamment dans les zones suburbaines, espaces indéfinis et autres terrains en jachère.
Il fait des interventions urbaines et paysagistes sur le « négatif de la ville », les vides, le marginal. Ils travaillent avec des jeux, des événements mais aussi avec la dérive.
Extrait du texte "La ville nomade / Transurbance" par Gilles A. Tiberghien, preface au livre "Walkscapes" par Francesco Careri.
"Marcher: outil critique pour découvrir l’inconscient de la ville, pour connaître un territoire et ensuite l’interpréter symboliquement, pour faire un dessin d'un lieu en faisant évidentes les frontières intérieures de la ville et donc ses zones pour faire de l’architecture et du paysage. Poètes, philosophes et artistes ont réactivé la marche : ils peuvent voir l'inexistant et en sortir quelque chose. Les vides de la ville sont occupés par une population marginalisée, ils forment une mer de réseaux ignorés par les majorités, lieux mobiles où les espaces construits flottent comment des îles. Stalker invite tous les citoyens à la transurbance, à retrouver le voyage et la découverte à l’intérieur de la ville, à être pour une fois voyageurs et pas simplement touristes, à retrouver les faits réels de la ville, à ne pas réduire ses horizons à la sélection des guides touristiques, à voir le potentiel du quotidien urbain.
Autrefois, le centre de la ville était dense, et se délayait quand on se rapprochait à la périphérie, aujourd’hui, il y a des cercles vides au centre et de cercles construits dans la banlieue.
Ces vides son les endroits utilisés par la population marginalisée comme des espaces publiques. Les vides, qui sont apparus de manière spontanée, comme un résidu de l’activité de construction, presque naturellement, sont la représentation la plus fidèle de l’inconscient de la ville. Ils sont les endroits où l'on peut encore se perdre dans la ville, à la marginalisation du contrôle du pouvoir. Le centre a moins de possibilités de se transformer, il est plus statique que la périphérie où les transformations sont plus nombreuses et plus rapides, plus spontanées. Il s’agit d’une ville parallèle dont on doit encore essayer de trouver ses propres dynamiques et structures en se mettant en relation avec ce chaos à travers la forme du parcours erratique. Il faut s’opposer au tourisme qui a transformé la ville en une simulation d’elle-même, vide de significations. On doit remplir ces vides des nouvelles significations. A travers la dérive, parcourir cette mer de vides, en faisant attention aux lieux qui peuvent mettre en crise la société du spectacle, lieux ignorés par les itinéraires touristiques, où les gens font leur vie éloignés des regards de la société."
Exemple de travail:
Stalker, "Nous sommes tous des étrangers". Stalker invite n'importe qui, sur leur site web, à dessiner un plan avec les origines de sa famille jusqu'à la quatrième génération précédente.


Le manifeste du groupe :
http://digilander.libero.it/stalkerlab/tarkowsky/manifesto/manifestFR.htm

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